dimanche 11 avril 2010

COMPRENDRE LE SENS DU PECHE DANS UN MONDE PETRI PAR LA MODERNITE

Résultats des recherches du sens plus ou moins approfondi des mots ci-après :

I. PECHE

       D’une manière générale, le péché est une faute contre la raison, la vérité, la conscience droite ; il est un manquement à l’amour véritable envers Dieu et envers le prochain à cause d’un attachement pervers à certains biens. Il blesse la nature de l’homme est porte atteinte à la solidarité humaine. Il a été défini comme une parole, un acte ou un désir contraire à la loi éternelle.

Selon le Catéchisme de l’Eglise catholique pp. 388 – 392

I.1 Péché véniel

       Le péché véniel laisse subsister la charité même s’il l’offense et la blesse. On commet un péché véniel quand on n’observe pas dans une matière légère, la mesure prescrite par la loi morale ou quand on désobéit à la loi morale en matière grave mais sans pleine connaissance ou sans entier consentement.

       Le péché véniel affaiblit la charité, il traduit une affection désordonnée pour des biens crées ; il empêche le progrès de l’âme dans l’exercice des vertus et la pratique du bien moral et pour cela il mérite des peines temporelles.

       Le péché véniel délibéré et resté sans repentance nous dispose peu à peu à commettre le péché mortel. Néanmoins, notons que le péché mortel ne nous rend pas contraires à la volonté et à l’amitié divine. Il ne rompt pas l’alliance avec Dieu. Il est humainement réparable avec la grâce divine. A ce propos, saint Augustin cité dans le catéchisme de l’Eglise catholique, affirme ce qui suit :

« L’homme ne peut, tant qu’il est dans la chair, éviter tout péché, du moins les péchés légers. Mais les péchés que nous disons légers, ne les tiens pas pour anodins. Si tu les tiens pour anodins quand tu les pèses, tremble quand tu les comtes. Nombre d’objets légers font une grande masse ; nombre des gouttes emplissent un fleuve ; nombre de grains font un monceau. Quelle est alors notre espérance ? Avant tout, la confession ». Saint Augustin

       Peut-on alors égaler le péché véniel à la faute ? Pas du tout, en ce sens que la faute selon notre attendement est bien sûr un acte mauvais mais posé par inadvertance.

I.2 Le péché grave

       Le péché grave est celui qui porte sur une matière grave. Cette dernière est déterminée par les dix commandements selon la réponse de Jésus au jeune homme riche : « ne tue pas, ne commets pas d’adultère, ne vole pas, ne porte pas des faux témoignages… » Encore faut-il remarquer que ces péchés en question se diffèrent et ne s’égalent pas, du moins selon une vision humaine. Par exemple un vol est visiblement plus grave. Néanmoins, l’ignorance involontaire peut diminuer sinon excuser l’imputabilité d’une faute grave. Mais nul n’est sensé ignorer les principes de la loi morale qui sont inscrit dans la conscience de tout homme.

       Tout compte fait, il conviendrait pour nous de ne pas faire fie des impulsions, des passions qui peuvent également réduire le caractère volontaire et libre de la faute, de même que les pressions extérieures ou des troubles pathologiques. Enfin, spécifions que le péché par malice, par choix délibéré du mal est plus grave. La violence exercée contre les parents est de soi plus grave qu’envers un étranger.

I.3 Le péché mortel

        Le péché mortel est celui qui détruit la charité dans le cœur de l’homme par une infraction grave à la loi de Dieu. Il détourne l’homme de Dieu qui est sa fin ultime et sa béatitude en lui préférant un bien inférieur. Le péché mortel attaquant en nous le principe vital qu’est la charité nécessite une nouvelle initiative de la miséricorde de Dieu et une conversion nouvelle qui s’accomplit normalement dans le cadre du sacrement de la réconciliation.
Pour qu’un péché soit mortel, trois conditions sont d’un seul tenant requises :

Est mortel tout péché
- qui a pour objet une matière grave,
- qui est commis en pleine conscience et,
- qui est commis après une délibération mûre.

       Le péché grave présuppose le caractère peccamineux de l’acte, de son opposition à la loi de Dieu. Il implique un consentement suffisamment délibéré pour être un choix personnel. Il entraîne par conséquent la perte de la charité et a privation de la grâce sanctifiante, c’est-à-dire de l’état de grâce si bien que pour peu qu’il n’est pas racheté par le repentir et le pardon de Dieu, il cause l’exclusion du Royaume du Christ et la mort éternelle de l’enfer.

       Toujours dans le cadre du péché mortel, en Mc. 3, 29 et Mt.12, 32 nous lisons ce qui suit « Quiconque aura blasphémé cotre l’Esprit saint n’aura ,jamais de pardon, il est coupable d’une faute éternelle ». Autrement dit, qui refuse délibérément d’accueillir la miséricorde de Dieu, rejette le pardon de ses péchés et le salut offert par l’Esprit saint, parce qu’un tel endurcissement peut conduire à l’impénitence finale et à la perte éternelle.

Frère KAHINDO MAKUKO Baudouin, osc.



1 commentaire:

  1. L'auteur s'est trompé d'adresse. Il faut poster ce texte à la bonne adresse...

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